Ecologie, écologie et MPI.

Bien le bonjour vous tous qui nous lisez ici si souvent ! (Regarde une vaste étendue vide, sans personne)
Ah, oui, ça fait un bail (baaaaaâille !) qu’on n’a pas posté ici. La faute aux vacances et au fait qu’on a aussi le forum, sans doute…
Mais que fais-je donc ici, moi qui n’aime pas les blogs ? (Et promis, je cherche encore la raison pour laquelle j’avais trouvé que celui-ci était une bonne idée. Je sais que j’en ai une, mais j’étais bourré et ma mémoire m’y interdit donc l’accès. Grmbl, je sais pourtant qu’il y a une raison !)
Que fais-je ici ? Je tire une sonnette (sornette ?) d’alarme : écologiste, écologiste (au féminin), on vous exploite, on vous spolie ! Ou plutôt on vous ment !
(Soudain des tas de gens sont présents. Dès qu’on parle d’écologie ça ramène les foules.)
Comment, me demandez-vous ? (Vous qui êtes caché derrière Nicolas Hulot, je vous ai entendu.) Simple. En mettant l’écologie à la mode.
Pas l’Ecologie. L’écologie. En minuscule. L’écologie du petit peuple. On vous donne (vend ?) un petit sachet jaune ou vert, on vous dit « mettez vos plastiques dedans », et après l’avoir donné au petit camion poubelle fluo vous vous sentez bien. Vous dormez tranquille. Vous avez fait votre geste pour la planète.
Vous êtes le deuxième Captain Planet, quoi.
Et puis quoi encore ?
Réveillez-vous ! Ceci est fait pour vous endormir, purement et simplement !
Vous triez vos déchets, vous mettez une brique dans le réservoir des toilettes, vous éteignez la lumière dès que possible, vous allez au boulot en vélo plutôt qu’en voiture, vous utilisez du papier recyclé et des déodorants sans CFC… C’est bien, certes, mais ça fait quoi ?
Au niveau de la planète ? Rien.
« Oui mais si on le fait tous, ça aura un impacte certain et nos lendemains seront purs et peuplés de petits oiseaux bleus ! »
C’est ça, ouais, et ma grand-mère c’est Supergirl. Même si tous les ‘gens du commun’ se mettaient à faire cela (et croyez-moi c’est très très loin d’être le cas) ça ne changerait rien.
« Mais si ! »
Mais non. Et arrête de m’interrompre, toi, derrière Hulot. S’il te plaît, Nicolas…
*Sbaf !*
Merci. Continuons.
Pourquoi je dis que ça ne sert à rien? (Recyclons, piège à cons !) Simple : parce que c’est vrai.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire (moi-même je recycle et je trie, je marche sans voiture, je vis dans le noir et je bouffe ce qui pousse dans le jardin, même les mauvaises herbes). Je dis juste qu’il ne faut pas s’en contenter. Or c’est ce que nous faisons. C’est bien beau d’acheter des ampoules qui consomment moins, mais alors pourquoi les lampadaires (avec de bonnes vieilles ampoules non-écolo) dans les rues sont allumés dès 6H du soir, même en été ? (En fait ici chez moi ils sont allumés en permanence dans la moitié du village…)
A quoi bon limiter nos petites émissions de CO2 si l’usine juste à côté continue à polluer à plein régime ?
A quoi bon couper l’eau du robinet pendant qu’on se brosse les dents si au même moment des dizaines de navires à gros tonnage font du dégazage sauvage ?

Petit indice : toutes ces questions ont la même réponse : à rien.

Tous les petits gestes du quotidien, que les médias et les célébrités (salut Nico) applaudissent à tout rompre, ne sont que gouttes d’eau dans la mer. Que dis-je ? Molécules d’eau dans un océan de mazout. Ca nous donne bonne conscience et permet aux Grands Pollueurs (GP) de continuer en douce et en toute quiétude.

Oui, faire nos petits gestes est inutile.
Mais que faire ?
« Oui, que faire ? »
Deux solutions. La première, c’est de forcer (convaincre est impossible, on l’a vu) les GP (grands groupes commerciaux et pétroliers, chefs d’états, compagnies aériennes, maîtres de Wall Street, Sarkozy, Paris Hilton, j’en passe et des pires) à arrêter le massacre. Plus d’emballages trois fois plus grands que le produit, plus de pollution gratuite, recyclage intensif, plantage d’arbres, lois ultra-sévères, etc, etc, bref de la grande échelle.
Et pour ça je propose les grands moyens : meurtres, enlèvements, chantage, exécutions publiques, bombes atomiques dans le slip de Georges W. Bush, tout ce que vous voulez. De toute façon si vous faites moins ça ne servira à rien. On l’a déjà vu. N’est-ce pas, Greenpeace ?
« Oh, oui, ils nous l’ont mise profond ! »
Ouais, c’est ce que je disais.
Bref, faire en sorte que tous ceux qui polluent le plus et qui gaspillent à tort et à traviata arrêtent. Du jour au lendemain.

Alors là, après, vous faites ce que vous voulez. N’utilisez qu’un carré de PQ par jour pour économiser si ça vous chante. Brossez-vous les dents à l’huile de ricin, même. Mais une fois que les GP auront cessé, là nos petits gestes du quotidien auront enfin un sens.

« Et la deuxième solution, monsieur ? »
Ah, yen a qui suivent. Merci.
La deuxième vous allez moins l’aimer, mais c’est la plus sérieuse et de loin ma préférée.
C’est encore plus simple. Mille fois plus facile.

On fout la Terre en l’air à vitesse grand V.
(Grand silence dans la foule, qui est sous le choc)
On pollue à mort. Tout de suite. Le plus vite possible. On brûle tout le pétrole. On massacre tous les animaux, toutes les plantes, tous les champignons, virus, bactéries, archaebactéries, bref tous les règnes du vivant. On gaspille l’eau, on pollue l’air, on crache sur les oiseaux et on ne ramasse plus les crottes de chien par terre.
On se lâche.
On fait comme Bush, quoi.
Et en passant, on fait péter les centrales atomiques façon Tchernobyl. Ca accélérera.

Pourquoi ? Deux raisons à cela. Primo, la première solution est impossible. Même si les éco-terroristes avaient les couilles pour faire tout ce que j’ai dit, les GP auraient quand même le dernier mot. Ils ont l’argent, le pouvoir, et les moyens de faire cesser toute action à leur encontre qui serait trop dangereuse et dérangeante.
D’ailleurs ils l’ont peut-être fait, et sans même qu’on s’en rende compte. Effrayant.
Deuxio, même si la première solution était possible… Il est déjà trop tard. Le réchauffement climatique, vous connaissez ? C’est un phénomène lent. On commence seulement maintenant à voir les changements produits par la révolution industrielle, il y a 150 ans. Ou 200 ans, je ne sais plus. Et à l’époque c’était lent.
Aujourd’hui c’est mille fois pire, mille fois plus vite.
Dans 200 ans, nos descendants seront cuits à point à la naissance, même à travers des murs en plomb, tellement il y aura d’UVs.

C’est là que je veux en venir. C’est là le but de cette note de blog que seules huit personnes liront (avec un peu de chance. Salut, Amy, Orlamonde, Vinz et les autres…).Nos descendants.
Vous voulez vraiment les faire souffrir ?
J’ai 25 ans. Quoi qu’on fasse (qu’on continue comme ça ou qu’on écologise à fond) quand j’aurais 50 ans la Terre sera un enfer.
Maintenant mon petit frère. 11 ans depuis deux jours. Quand lui aura 50 ans, dans 39 ans, le niveau des mers aura monté (trois ou quatre degrés suffisent, savez-vous, et on en a déjà deux ou trois, là, quand je vous parle), les terres émergées seront submergées de réfugiés, le niveau de vie des pays civilisés sera équivalent au tier-monde actuel…
Ca me fait de la peine. Et je n’ose pas imaginer ses enfants, ses petits-enfants… Dans quel monde ils vivront si jamais on continue comme ça ?

C’est pour ça que je préconise le changement immédiat et draconien : polluons à mort.

Soyons la dernière génération de cette planète qui a fait l’erreur de nous donner une chance.

Je lance le Mouvement de Pollution Intensive (MPI) par la présente. Pour éviter que nos enfants et petits-enfants ne vivent dans la misère, faisons en sorte qu’ils ne naissent pas. Soyons des kamikazes planétaires et foutons tout en l’air.
Dès demain, achetez chacun un 4x4. Mieux, un Hummer. (Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un Hummer, c’est une sorte de gros 4x4 militaire américain qui est sorti aussi pour le peuple. C’est impressionnant.) Qui consomme 7 gallons d’essence (avec plomb) aux 100km. Laissez en permanence la lumière et tous les appareils électriques allumés chez vous. Laissez l’eau couler à flot par vos robinets. Injectez directement votre insecticide aux CFC dans la couche d’ozone au-dessus de votre maison (prenez une grande échelle, c’est haut). Si on pollue exprès alors là chaque petit geste compte. Pour chaque jour où vous polluerez à mort, ce sera une minute de moins où des être humains souffriront dans quelques années.

Quand cous croiserez un fumeur, dans la rue, félicitez-le. Si vous voyez le grand patron d’une usine dont les cheminées fument en permanence, remerciez-le. Si vous rencontrez un arracheur d’OGM, invitez-le à manger un truc bio.
Plutôt que de prendre le train, utilisez l’avion. Allez, à la place d’un hummer, achetez un jet privé (mettez-vous à 10 par jet si vous manquez d’argent).
Eh, peut importe la facture… Empruntez sur dix ans, et si vous polluez assez on sera tous morts avant l’échéance. C’est-y pas bien, ça ?

« Mais… Mais vous êtes un monstre ! »
Oui, certes. Mais ce que je dis là c’est pour le bien de l’humanité. (Et si tu m’interromps encore une fois, Greenpeace, je t’empale sur un plan de maïs transgénique !)
J’ai un jour entendu parler d’une pseudo-croisade avortée. Etait-elle vraie, était-ce une invention littéraire ? Je n’en sais rien. Il s’agissait d’un ordre religieux qui, après avoir réfléchit à comment faire pour que les gens souffrent moins, en avait conclu que si les gens ne naissaient pas, ils ne souffraient pas (logique). Donc, pour éviter que les générations futures ne produisent des millions d’âmes torturées, il leur fallait dès maintenant tuer tout le monde. Et ils le firent.
Enfin, ils commencèrent, mais ils se firent tous mettre à mort très vite. Leur ‘croisade’ n’a pas duré longtemps (et encore une fois je ne sais pas si c’est vraiment arrivé, mais ça rejoint mon propos), et donc encore aujourd’hui nous souffrons quotidiennement.
Donc, la croisade du MPI, c’est de tout polluer à fond afin qu’il n’y ai pas 70 milliards de gens qui souffrent de nos conneries pendant les 200 prochaines années. Ainsi nous ne seront que 6-7 milliards à souffrir, beaucoup, mais après plus rien. Fini.

Voilà.

Alors je vous en prie, soyez nombreux à rejoindre le MPI. Car ce n’est que nombreux que nous pourront faire une différence.

Ah, et monsieur Hulot, merci. Sans vous, la Terre aurait pu continuer pendant 20 ans de plus. On l’a échappé belle.

Jérôme.
P.S. : lâchez-vous dans les commentaires. Soyez pour, soyez contre, mais soyez.

P.P.S. : C’est bon comme note de blog, ça ? Non, faut le dire si j’ai encore gaffé.

P.P.P.S. : Oui, je suis sérieux.